Gaz à effet de serre : comment l'agriculture va réduire ses émissions
Le secrétaire général à la planification écologique est revenu sur ses objectifs ainsi que les leviers pour le monde agricole, tels que la réduction de la consommation d'engrais azotés ou la diminution des émissions de gaz à effet de serre en élevage.
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« Notre objectif est d’atteindre 270 Mt d’émission de CO2 en 2030, a rappelé Antoine Peillon, secrétaire général à la planification écologique devant la commission du développement durable à l’Assemblée nationale le 19 juillet 2023. Nous avons fait la moitié du chemin en trente ans. Il faut faire l’autre moitié du chemin en huit ans. »
Des leviers de diminution d’émission des gaz à effet de serre (GES) et de stockage de carbone ont été identifiés pour diminuer annuellement les émissions françaises de 216 Mt CO2. La semaine dernière, la Première ministre avait annoncé débloquer une enveloppe supplémentaire de 7 milliards d’euros pour accompagner la décarbonation de la France.
Besoin de plus d’agriculture
Pour répondre aux enjeux de réduction de GES, il faut « plus de puits de carbone, plus de biomasse, cela veut dire qu’on a besoin de plus d’agriculture, a souligné Antoine Peillon. Une agriculture transformée dans sa façon de faire » avant de poursuivre : « Il y a une montagne à franchir en termes de changements de pratiques et de leviers nouveaux. »
Le secrétaire général a évoqué l’implantation des haies, des couverts végétaux, de légumineuses, mais aussi la baisse de la consommation en azote minéral. « On ne met pas sur la table la suppression de ces engrais minéraux, a-t-il assuré, mais une baisse proportionnée qui permet d’atteindre les objectifs sur lesquels les acteurs sont d’accord de travailler ».
Vers une augmentation des importations ?
Concernant l’élevage, Antoine Peillon déclare ne pas « raisonner en nombre de bêtes ».
« Le but absolu n’est pas de réduire le nombre de bêtes, mais de réduire les émissions du secteur, a-t-il expliqué. Il y a une cohérence à avoir avec l’évolution de notre alimentation. » Le secrétaire général a notamment évoqué l’accompagnement des Français dans leur alimentation et aux changements de pratiques d’élevage — sans toutefois donner plus de détails — pour conduire à la baisse des émissions. « On a moyen d’avancer positivement, les discussions sont constructives avec le monde agricole. »
« Il ne faut pas être naïf, il ne faut pas que la conséquence de notre plan d’action soit l’augmentation de la viande importée, a-t-il prévenu par la suite. On se battra contre ça. »
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